Comment mettre sa bière en canette chez soi
Les étapes de l’encanage de la bière, de la compréhension de la machine au sertissage du couvercle en passant par le remplissage à l’aide d’un beergun.
Quand nous avons commencé à brasser, nous avons naturellement collecté des bouteilles en verre auprès des copains pour les remplir avec notre bière. Le problème, c’est qu’au bout d’un moment (et à moins d’avoir un processus de lavage de bouteilles hyper drastique), le contenu de la bouteille va sortir tout seul à l’ouverture (gushing). En effet, à force de trop utiliser des bouteilles, le risque d’infection de la bière par une bactérie augmente. Après avoir renouveler notre stock de bouteilles et subit le même problème, nous avons décidé de changer de contenu et de passer à la canette !
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Pourquoi des canettes ?
Parce qu’on trouvait ça carrément cool les canettes. Toutes les bonnes bières anglaises ou américaines qu’on adore sont conditionnées en canette. Nous avons donc cherché une solution puis trouvé un anglais qui avait bricolé une machine qui permettait de faire des canettes à la maison. Ça nous a fait rêver et on s’est dit, aller, on craque notre slip et on investit dans la machine ! Il faut dire qu’une canette possède plein d’avantages (détaillés ici) qui nous ont rapidement convaincus.
Après, il faut savoir que l’approvisionnement de la canette n’est pas évident car on ne peut pas acheter en petites quantités facilement, les canettes étant vendues à des grossistes. Elles s’achètent par cartons de vingt-quatre et c’est mieux d’en prendre plusieurs à la fois, mais ça a son coût.
Le principe de la machine
À la base, cette machine était une perceuse à colonne mais on a enlevé la mèche et son mandrin pour le remplacer par une tête de sertissage. En effet, l’opération de fermeture d’une canette s’appelle « sertissage » et consiste en plier deux métaux l’un contre l’autre pour les lier ensemble.
On va venir mettre notre couvercle sur le haut de la canette puis la sertisseuse va faire tourner la canette, un premier galet va rapprocher l’embase et son couvercle et en quelque sorte les entremêler. Puis lors de la seconde passe, les galets de sertissage pressent ensemble les deux pièces qui vont ne faire plus qu’une. Le joint dans le couvercle vient colmater le tout pour garantir une parfaite étanchéité.
Il faut être très précis dans ce travail car il s’agit de réglages de l’ordre du 10eme de millimètre. Si ce n’est pas assez serré, l’étanchéité ne se fait pas et la bière fuit, le gaz s’échappe. Tandis que si ça sert trop, on découpe la canette. Il faut donc bien ajuster ses galets de sertissage et vérifier sa canette après fermeture.
Comment remplit-on notre canette avant de la sertir ?
Avec un beergun, un soda keg contenant une bière prête à consommer et une bouteille de CO² !
L’avantage de notre beergun c’est qu’il a une double gâchette : une première gâchette avec le pouce, pour faire sortir du CO² dans la canette et une deuxième pour faire sortir de la bière. Inutile de vous dire que c’est une invention des américains… On le raccorde donc d’une part sur notre soda keg, et d’autre part sur notre bouteille de CO² et pour maintenir la pression, on branche la bouteille de CO² sur l’autre sortie du soda keg.
Dans un premier temps, on rempli la canette de CO² pendant 12 secondes et quand elle pleine, on arrête, on tire la gâchette et là on envoie de la bière jusqu’en haut. En fait, on fait même déborder sa canette pour êtresurqu’il n’y ai pas d’oxygène qui vienne toucher la bière. Ça va mousser mais ce n’est pas grave car la mousse c’est du CO² qui était dissout dans la bière.
Le sertissage : une opération qui mouille
Enfin, on procède à « l’encanage ». On pose notre petite capsule sur la mousse, hop, on met la canette sur la machine et on sertit. Petit truc fun, comme on a de la mousse et de la bière qui débordent de partout, ça dégouline de la machine et en plus, quand on sertit, ça fait gicler la bière partout autour. Il est donc judicieux de prévoir un petit capotage en plastique ou de mettre la machine dans une caisse en plastique en découpant des parties pour actionner les leviers. En tout cas, on ne fait pas ça dans son salon !
Article publié le : 12/04/2019